Linternaute philosophe (1) : courriel sans réponse
Date 4/1/2005 8:58:20 | Sujet : Chroniques
| Vous découvrez linternet et commencez à envoyer des courriels à des destinataires ou à des listes de destinataires, et puis cest le blanc : pas de réponse. Que se passe-t-il ? Vous vous inquiètez : Avez-vous fait une erreur de manipulation ? Vos correspondants ont-il été choqués par votre message et devez-vous interpréter leur non-réponse comme une marque de désintérêt, de désaprobation, une volonté de rompre le dialogue, ou au contraire lindication quils nont pas dobjection sur son contenu ? En fait, ils peuvent aussi navoir pas reçu ou lu votre message, être absents, en vacances, navoir pas relevé leur courriel, lavoir eux-même perdu par une fausse manuvre, avoir changé dadresse courriel (certains changent tous les mois sans toujours se préoccuper de prévenir leurs correspondants à moins que ce ne soit un moyen de sen débarrasser), avoir renvoyé leur réponse à une mauvaise adresse, ne pas vouloir laisser de trace écrite de leur réponse
Un jour vous découvrez la possibilité de demander un accusé de réception : sauvé ? Eh bien non, car vous réalisez vite que si certains acceptent de faire ainsi savoir quils ont bien lu vos messages dautres sy refusent catégoriquement, considérant que cest une manifestation de défiance à leur égard. Laccusé de réception signifie seulement que le message a été pris en compte, mais pas nécessairement ouvert ; certains logiciels de messagerie peuvent être programmés pour répondre systématiquement positivement à toute demande daccusé de réception ; dautres au contraire ignorent cette fonction et ne le transmettent même pas à lutilisateur
Toutes ces expériences et réflexions vous auront néanmoins permis dacquérir une certaine philosophie, de ne pas privilégier une hypothèse de non-réponse sur une autre : lorsque vous avez vraiment besoin dune réponse qui ne vient pas, désormais vous prenez votre téléphone et avez vite fait de déterminer la bonne interprétation de la non-réponse de votre correspondant
Michel Elie, 2 janvier 2005
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